Chapelle du Bergeant

24/06/2022

                                                         Le Doyen Dumont

                                                    Quand son héroïsme 


Né à Audegnies (France), le 12/01/1884, décédé à Bergen-Belsen le 01/03/1945.

A 12 ans, il étudie au collège d'Enghien. Est ordonné prêtre en 1909. Officie à Pottes, puis à Frasnes 1911.

Aumônier militaire en 1914, sa charité, sa bonté sont immenses jusqu'à réserver sa solde aux soldats démunis.

Blessé gravement en premières lignes, il refuse l'ambulance et exige des soins sur place pour ne pas abandonner ses soldats.

A Dixmude, il célèbre la messe sous d'intenses bombardements.

Il soulage ainsi les souffrances physiques et morales des combattants, il soigne même les soldats Allemands.

Reçoit de nombreuses décorations dont la croix de guerre pour son comportement héroïque.

Affectueux, confident, courageux, il suscite l'admiration de ses compagnons d'armes, soldats, officiers, Belges et Français.

Démobilisé, il revient vicaire à Frasnes où avec modestie, il accepte la présidence des anciens combattants.

Vicaire à Tournai en 1921, à Gosselies en 1923 où il crée un patronage, à Vezon où il monte un cinéma public, partout, il développe des mouvements de jeunesse.

Exerce finalement son ministère à Leuze en 1934 en qualité de Doyen.

Mai 1940, l'offensive Allemande ne le décourage pas. Affronte les risques faisant fi du danger permanent, entre dans la résistance.

Prépare et porte des colis aux plus nécessiteux, facilite le passage des volontaires vers l'Angleterre, cache des patriotes, son presbytère est une base de l'armée secrète.

Mars 1943, malgré un accident de moto, il continue ses activités.

Le 16 novembre, il tente de sauver les cloches de la collégiale et autres patrimoines.

Il va jusqu'à refuser d'obtempérer aux ordres d'un gendarme Allemand.

L'abbé est arrêté vers 11h et enfermé dans le cachot de l'hôtel de ville (dénonciation).

A 17 h un camion cellulaire le conduit à Tournai, son signe d'adieu aux Leuzois sera le dernier.

Plus tard, la gestapo le transporte à la prison de Saint-Gilles.

Mars 1944, il est transféré à Gross-Rosen, puis à Brème en février 1945.

Le premier mars 1945, usé par la maladie et les souffrances, il rend son âme à dieu sur le chemin qui conduit au camp de concentration de Bergen-Belsen.

Tous ceux qui ont connu ce Saint homme lui ont toujours voué une admiration sans bornes.

Panneau N°2  

Bénédiction de la chapelle 

En 1943 quelques semaines avant d'être arrêtés, Monseigneur de Tournai et le Doyen Dumont procèdent à la bénédiction de la chapelle. 
                          La chapelle du Bergeant 
Dans la splendeur des champs
Au sommet du vallon
Contemplant l'infini 
des changeantes saisons
Se dresse timide Un petit sanctuaire
Abritant sous son toit
La vierge séculaire
Soutenant son divin enfant 
C'est notre Dame du Bergeant 
Porteur de lourds rameaux 
Aux mille vertes mains 
Balancé doucement 
Dans les radieux matins 
Le tilleul vif-argent
Garde immuable  
Marie et l'enfant 
Et, toujours inlassable
Oscille son front verdoyant
Sur la chapelle du Bergeant 
Le pèlerin  usé
gravissant le vallon
Découvre émerveillé 
La chapelle du mont 
Humblement prosterné 
En ferventes prières
Il dépose en tremblant 
L'hommage sur la pierre
Son timide bouquet des champs 
A Notre-Dame du Bergeant 
Ô vierge Marie
Madone des moissons 
Nous aussi à genoux 
Fermement nous prions
La ville à tes pieds 
Ardemment supplie
Protège-la toujours
Vierge Bénie
Reste pour nous une maman
Ô belle dame du Bergeant 

Poème écrit par Gustave Guersem en 1898, il repose au cimetière de Leuze.
 






Le Doyen Dumont

Voici une lette qu'adresse le Doyen Dumont à l'administration communale de Leuze, le 26 août 1938.

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