La collégiale Saint Pierre

08/09/2022
La collégiale Saint-Pierre et Saint-Paul a été édifiée sur les fondations du monastère érigé par Saint Amand.

Elle a subi au cours du temps de nombreux dégâts et fut reconstruite de 1741 à 1745 après qu'un incendie ravagea une partie de la ville.

Elle mérite une description détaillée dont j'emprunte quelques fragments aux nombreux auteurs qui ont écrit à ce sujet.

Elle est à l'époque la plus vaste et plus moderne du pays. Élevée dans le style Louis XV, elle a la forme d'une croix latine.

L'extérieur en briques impose son élévation et les grandes proportions de ses masses. La façade principale se compose d'un mur à pignon, flanqué de contreforts. Le milieu de ce mur  est occupé par la tour, surmontée d'une flèche pyramidale assez élevée, que termine un belvédère vitré entouré de balustrades.

La tour, mesure 58 mètres d'élévation du sol à l'extrémité de la croix.

A droite de l'église, contre le deuxième contrefort, se trouve un édicule abritant un curieux Ecce homo, fermé par une jolie grille datant de 1581.

Au-dessus de la porte d'entrée, on remarque une pierre armoriée aux armes de la famille d'Aremberg portant trois fleurs de néflier à cinq feuilles.

Le vaisseau, à l'intérieur, est divisé en trois nefs séparées par deux rangs de colonnes doriques accouplées, supportant des architraves cintrées; il comprend cinq travées et est éclairé par douze fenêtres.

Le transept est surmonté d'une coupole soutenue par quatre piliers ornés de grands pilastres composites.

Deux colonnes plus petites de la grande et de la petite nef viennent s'adosser à ces piliers.

Le chœur comporte quatre travées et offre le même système de décoration.

Il se termine en hémicycle et est éclairé par six fenêtres. Il est un peu plus élevé que la nef, ce qui a permis de ménager au-dessous une sorte de crypte.



  

Le maître-autel, jadis placé au centre du transept, a été reporté au fond du chœur.

Cet autel double, en marbre de Gènes, a été exécuté en 1773 par Jansens, sculpteur Bruxellois; les ornements en bronze doré sont l’œuvre de Sandelin, aussi de Bruxelles.

Le devant de la table d'autel est décoré d'un bas-relief, représentant le sacrifice de Melchisedech.

L'autel coûta environ 15000 florins.

Les chandeliers en cuivre doré ont été placés en 1780.

Les orgues datent de la même époque.

Les belles boiseries en chêne qui clôturaient le chœur et qui servent aujourd'hui de lambris aux murailles, ont été remplacées par un grillage en fer qui constitue une véritable œuvre d'art.

Deux grands aigles en cuivre, les ailes déployées et à usage de pupitre, ornent le chœur. 

C'est un curieux spécimen de l'industrie dinantaise du XV ème siècle (Delneste).

La chair de vérité est due à un célèbre sculpteur Athois F. Florent en 1790. Elle est en chêne sculpté, simulant une construction en fragments de rochers. Saint Pierre est enchaîné dans la prison et à genoux tenant dans ses mains jointes les clefs du royaume des Cieux.

 

Sur cette photo, on aperçoit la collégiale en fond d'image.

Les maisons sur la gauche seront démolies en 1935 pour faire place à l'hôtel de ville.

De part et d'autre des petites maisons transformées au fil du temps, en oblique sur le coté gauche se dresse la tour de l'étude du notaire Van Bever et un peu avant les maisons ouvrières, l'ancienne maison communale qui avant d'être transformée par les autorités était une savonnerie.

La rue tour Saint Pierre a subi de nombreux changements au fil du temps.

Avant d'être baptisée Tour Saint Pierre, elle était nommée rue du lion d'or, jusqu'au pont qui traversait les douves, appelée à l'époque rue pont d'amour.

La collégiale fut classée par  la commission des monuments et sites, le 15 mars 1934.

     L'orgue d'Aimé-Joseph Carliere-Westenfelder de 1780 fut restauré par Monsieur Westenfelder facteur d'orgues à Lintgen en 2008.

C'est avec l'insistance de deux amis, pour ne pas les nommer Etienne Jadot (président de la fabrique d'église) et Francis Jouret (président du cercle d'histoire et d'archéologie de Leuze), qu'Henri Daumerie, sculpteur de grand nom et Leuzois participera à la restauration des angelots qui garnissent l'orgue.

Sur le tablier intérieur de nombreux organistes ont paraphé de leurs initiales,  l'instrument pour la postérité.


                                      L' bon Djé d'pitié

L'est là, captif è triste, assis d'sus s'mont d'cayaux, parel à n'in soudôrt, solitère dins s'guérite.

Prisonnier sans espwôr, derrier'les nwôrs bôraux de l'vieill'petit'capelle, qui d'puis des ans l'abrite.

L'est là, nu comme in vièrr, n'ayant fonc'pou s'couvri alétour de ses reins qu'eun'loque de flânelle.

J'm'ei souvièt qu'tout jeonne, j'souffri de l'vi eissi tout nu pa les grands froids; co mèt'nant j'ei guerzelle!

L'est là, s'pauf tiète penchée, des larmes plein ses bons yés, Portant s'couronne d'épènes au martiau èstikée pa les bourreaux sans nom qui l'ont matyrisé...

Avec au-d'sus d'leu tiète des corbeaux pa nuées.

L'est là l'sang dégouline d'sus s'visôche arsèki, ei s'mélant à ses larmes, dèqué l'long d'ses machèles pa longuès rigoulines, pou arkère p'tit z'à p'tit d'sus s'poitrine, ses pougnès loïés pa n'grosse fichèle!

Quand m'dernière heûre verra-ni trop tèpe ni trop tôrd, deis en nwôr corbiôrd, j'mei irai au grand gardin, d'vos bons yès pleins d'pitié vos m'suivrez d'in long r'gôrd e j' s'rairavigoté pou d'aller r'jointe les miens.

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